Vous commencez à maîtriser les calques, et voilà que surgissent trois termes : Alpha Lock, Masque d’écrêtage, Masque de calque. Tous semblent servir à la même chose : dessiner sans déborder. Alors… pourquoi en existe-t-il trois ?
Chaque outil a sa logique, sa force, et son moment idéal d’utilisation. Voici un guide clair et imagé pour les comprendre une bonne fois pour toutes.
1. Alpha Lock : le pochoir intégré
L’idée
Vous ne dessinez que sur ce qui a déjà été dessiné. Le reste est verrouillé.
Visualisez
Imaginez avoir peint une pomme sur une feuille. Avec Alpha Lock activé, vous ne pouvez ajouter des effets ou textures qu’à l’intérieur de cette pomme. Le reste de la feuille est "invisible" pour vos outils.
Ce que ça fait
- Verrouille la transparence du calque.
- Seuls les pixels déjà colorés peuvent être modifiés.
- Vous travaillez directement sur le calque original.
Quand l’utiliser
- Pour ajouter rapidement des textures, des ombres ou des détails sur un élément existant.
- Lorsque vous êtes sûr de vouloir modifier directement ce calque.
Attention
C’est une méthode destructive : les modifications sont appliquées sur l’original. Impossible de les séparer plus tard.
2. Masque d’écrêtage : la fenêtre magique
L’idée
Vous dessinez sur un nouveau calque, mais ce calque "hérite" de la forme du calque en dessous. Vos ajouts ne seront visibles que là où il y a du dessin en dessous.
Visualisez
Vous placez une feuille transparente au-dessus de votre pomme peinte. Ce que vous dessinez sur cette nouvelle feuille n’apparaît qu’à l’intérieur de la forme de la pomme, comme si elle était une fenêtre.
Ce que ça fait
- Vous travaillez sur un nouveau calque, attaché à celui du dessous.
- Vos dessins sont masqués automatiquement en dehors de la forme de base.
Quand l’utiliser
- Pour des ombres, lumières, textures, ou effets non destructifs.
- Quand vous voulez pouvoir modifier, masquer ou supprimer vos ajouts sans toucher à la forme de base.
Avantage
C’est la méthode la plus flexible et la plus utilisée par les illustrateurs professionnels.
3. Masque de calque : la gomme réversible
L’idée
Au lieu de dessiner, vous cachez ou révélez certaines parties d’un calque, sans jamais supprimer quoi que ce soit.
Visualisez
Une pellicule noire recouvre votre dessin. Vous utilisez une gomme magique pour faire apparaître certaines zones. Si vous repeignez par-dessus, elles redeviennent invisibles. C’est entièrement réversible.
Ce que ça fait
- Vous appliquez un masque séparé qui contrôle la visibilité du calque.
- Noir = masquer ; Blanc = révéler ; Gris = transparence partielle.
- Le dessin en dessous reste intact.
Quand l’utiliser
- Pour créer des fondus, dégradés de transparence, effets subtils.
- Quand vous voulez effacer sans supprimer.
Tableau comparatif : ne plus jamais hésiter
Outil | Action principale | Type de calque | Méthode | Idéal pour… |
---|---|---|---|---|
Alpha Lock | Peindre uniquement sur les zones existantes | Le calque original | Destructive | Détails simples, textures rapides |
Masque d’écrêtage | Dessiner dans les formes du calque du dessous | Nouveau calque lié | Non-destructive | Ombres, lumières, effets précis |
Masque de calque | Cacher ou révéler des zones du calque | Masque séparé associé | Non-destructive | Fondus, effacements doux, transparences progressives |
En résumé : quelle méthode pour quel usage ?
- Alpha Lock → pour des retouches rapides, quand vous êtes sûr de vous.
- Masque d’écrêtage → votre méthode par défaut pour les ombrages, les effets, les expérimentations.
- Masque de calque → pour contrôler la visibilité de manière fine et réversible, sans toucher au contenu.
Conclusion : votre super-pouvoir, c’est le masque d’écrêtage
Si vous ne deviez retenir qu’un seul outil pour débuter, choisissez le masque d’écrêtage. Il offre le meilleur équilibre entre contrôle et sécurité, tout en vous laissant la liberté de tester, corriger et réorganiser votre travail.
Et n’oubliez pas : tout bon dessin numérique repose sur la propreté de vos calques… et sur l’intelligence de leur utilisation.